10 Oct 5 conséquences du manque de sommeil !
Surpoids, diabète, maladies cardiovasculaires, problèmes digestifs… voilà quelques-unes des conséquences d’un manque de sommeil ou d’un sommeil de mauvaise qualité.
Le surpoids
C’est sans doute le résultat du manque de sommeil le plus documenté : quand on ne dort pas assez, on grossit. Cela s’expliquerait principalement par le fait que l’on a alors tendance à manger plus, et plus particulièrement des aliments caloriques. Et comme on bouge pareil, voire moins, cela aboutit à une prise de poids. Selon une méta-analyse d’études sur les conséquences d’une privation partielle de sommeil sur l’équilibre énergétique, dormir peu conduirait à manger 385 kcal (calories) de plus sans que la dépense énergétique ne varie . Les personnes ne dormant pas assez ingéreraient plus d’aliments gras, moins de protéines (pas de variation pour les glucides). Chez l’adolescent en revanche le manque de sommeil conduit à une consommation plus grande d’aliments sucrés.
Chez l’enfant, comme chez l’adulte, le lien entre manque chronique de sommeil et obésité est bien établi.
Le diabète
Le manque de sommeil chronique semble conduire, selon les études scientifiques, à une diminution de la sensibilité à l’insuline et à un risque plus important (de 37% en moyenne) de développer un diabète de type 2 (5). La perte de sensibilité à l’insuline explique la prise de poids et constitue l’une des premières étapes du diabète. Par ailleurs, chez les personnes déjà diabétiques, les troubles du sommeil s’accompagnent d’une dégradation du contrôle de la glycémie. Résultats : plus de complications. Bien dormir semble donc crucial lorsqu’on est à risque de diabète (antécédents familiaux, surpoids, glycémie élevée…) ou diabétique.
Les maladies cardiovasculaires
Pour les scientifiques, le manque de sommeil chronique induit différents types d’effets biologiques parmi lesquels une augmentation du stress oxydant et une altération de la réponse inflammatoire, des mécanismes en jeu dans les maladies cardiovasculaires. Et les études épidémiologiques montrent que le manque de sommeil chronique est associé aux maladies coronariennes, à l’hypertension et à l’arythmie (et ce, indépendamment des facteurs économiques ou démographiques). Dormir peu, ou à l’inverse trop, peut aussi augmenter le risque d’avoir un accident vasculaire cérébral selon une étude européenne récente.
Les troubles de l’humeur
Sommeil et dépression sont fortement liés, de nombreuses preuves en attestent. Les personnes en dépression tendent en général à dormir trop longtemps. En privant ces personnes de sommeil, on peut améliorer leurs symptômes dépressifs. Mais le manque de sommeil peut aussi augmenter des troubles de l’humeur ou induire une dépression. Dans ce contexte, le lien entre sommeil et dépression reste difficile à saisir. Ce que l’on sait toutefois, c’est que le manque de sommeil chronique peut aggraver les symptômes d’une dépression et l’insomnie se retrouve fréquemment parmi les tous premiers symptômes d’une dépression.
Le cancer ?
Les travailleurs de nuit sont plus à risque de cancer, ce qui suppose qu’il y a un lien entre le sommeil et cette maladie. Le manque chronique de sommeil entraîne notamment la formation d’espèces réactives de l’oxygène, donc augmente le stress oxydant, ce qui pourrait favoriser la survenue d’un cancer. Les études sur le lien entre cancer et manque de sommeil ne sont cependant pas très nombreuses et souvent contradictoires. Le lien entre manque de sommeil et cancer ne semble donc pas vraiment établi.
Le cercle vicieux des problèmes digestifs
Un mauvais sommeil peut conduire à une exacerbation des troubles digestifs via la formation de molécules inflammatoires, c’est le cas pour le reflux gastro-œsophagien par exemple. Mais le reflux, la dyspepsie ou le syndrome du côlon irritable peuvent aussi affecter les cycles du sommeil et conduire à un manque chronique de sommeil.
Pour se sentir en forme, éviter les accidents, être performant au travail et pour toutes les raisons santé évoquées ci-dessus, mieux vaut dormir d’un sommeil de qualité, idéalement entre 7 et 9 h par nuit.
Source : Lanutrition.fr